Isabelle Toutoungi

Je suis une enfant de trois continents : l’Asie depuis les steppes mongoles jusqu’au Moyen-Orient perse et syriaque ; l’Afrique où j’ai vécu plus d’une décennie et l’Europe où je suis née et dont l’histoire me fascine. La musique a nourri mon enfance, j’ai commencé la guitare à l’âge de 16 ans puis, je me suis mise au piano et très vite à la composition. J’ai rapidement signé avec un label indépendant, Astéroïde Production, et enregistré un album à Paris qui s’intitulait Entre Nous. Suite à cette première expérience, je continue en autodidacte. Je monte mon home studio pour pouvoir maîtriser toute la production d’un disque. J’ai appris à arranger et à mixer, je compose beaucoup notamment au Tchad où je deviens musicienne professionnelle. Revenue en France, je commence à travailler nous enregistrons aux studios Riviera à Nice (Solid Sound Studio). Le mastering est fait chez Mandy Parnell au Black Saloon Studio à Londres. Je commence alors à tourner dans le Sud de la France.

Je suis une musicienne passionnée, aux influences très rock. Ma référence absolue est le groupe King of Leon, Snow Patrol, The Misery de Sonata Artica. Je n’ai jamais voulu faire que de la musique, je suis tombée amoureuse de la guitare. C’est une évidence, qui m’a permis de surmonter les épreuves de la vie. J’ai vécu deux guerres civiles en Afrique. La musique est un champ immense d’émotions que l’on laboure avec les événements de notre vie. Ma vie a été un peu chaotique, mais j’ai survécu grâce à ma foi et mon amour pour la musique.

Je cherche à partager des textes et des histoires par un rock simple et mélodique. Des histoires particulières et humaines, mais dans lesquelles nous pouvons tous nous retrouver. Par exemple la chanson Dis-Moi exprime la perte de quelqu’un dans un monde parallèle au nôtre : chacun peut l’interpréter, cela peut être la mort, la folie, la prison… Je cherche à transmettre l’amour pour la Vie. Nous nous devons d’être heureux, parce que nous avons tous des problèmes, mais la musique, comme la foi, peut les transcender et nous donner un regain d’énergie. Je cherche à donner des électrochocs aux gens, à leur un nouveau souffle.

Je vis passionnément dans tous les domaines et j’aime prendre des risques, mon corps s’est tatoué petit à petit. C’est comme une seconde peau, une mue progressive. Tattoo intégral, que je souhaite encore faire évoluer. C’est ma vie que j’interprète par des symboles, que je marque et que j’arbore sans retour. Artistiquement le noir n’a pas d’égal, mais je refuse l’analogie avec un état intérieur. Être tatouée de cette manière ne m’empêche pas d’être une personnalité joyeuse. Notre corps est notre première maison et c’est ma manière d’en prendre possession. C’est pour moi une recherche artistique et spirituelle, mais ce n’est pas l’expression d’une révolte ou d’un mode de vie extrême. Ma foi et ma personnalité artistique apparaissent à fleur de peau. J’ai envie d’exprimer une recherche esthétique et spirituelle qui s’incarne réellement dans ma musique, mais aussi corporellement.